Avant d’être une gamme de produits aseptisés de la famille DELL, Alienware a secoué le marché en proposant un mélange de passion, folie et démesure. Retour sur une marque de PC pas comme les autres, fondée en 1996 à Miami par Nelson Gonzalez et Alex Aguila. Initialement, l’entreprise se nommait Saikai. Mais les plans de Gonzalez n’ont pas fonctionné comme prévu. Pensant se consacrer majoritairement à des systèmes pour les pros, il a rapidement constaté que l’intégralité de la demande venait de personnes intéressées par les jeux. Il décide alors de recruter son ami d’enfance Alex Aguila pour l’aider. À la fin de l’année, la petite équipe prend la décision de construire uniquement des PC spécialisés pour les jeux. Le nom de l’entreprise ne collait plus avec le marché. Mais dans le même temps, Gonzalez avait une autre obsession : la série télévisée X-Files et les extraterrestres en général. Alienware est né de tout ça !
1998 : l’Alienware AREA 51
En 1998, Alienware sort un PC maxi tour qu’il nomme Alienware Area 51. La machine est équipée d’un processeur Intel qui se voit épaulé de trois cartes vidéo : une pour les graphiques 2D et deux cartes complémentaires pour la 3D disposant de la puce Voodoo PC de 3Dfx. De plus, l’Area 51 comportait deux cartes son, prenant en charge à la fois l’audio Sound Blaster 16 et DirectX 3D. Dans la suite de ce lancement, Alienware décide de proposer à ses clients des palettes de peintures, dignes des carrossiers automobiles, pour personnaliser leur PC. Une rupture totale avec l’ambiance du moment dans l’industrie. C’est au cours de cette année que Frank Azor rejoint l’équipe.
2006 : Le rachat par Dell
Malgré un succès commercial retentissant aux USA et des ambitions dans d’autres pays, les patrons d’Alienware comprennent qu’ils ont atteint un certain plafond de verre. Depuis 2002 des discussions existaient avec Dell mais les gars de Miami voulaient garder leur indépendance. Disposer de la puissance d’un industriel c’était s’assurer d’un succès planétaire tant la recette paraissait bonne. Le deal est signé avec deux principes fondamentaux énoncés par les fondateurs :
1- la marque Alienware signifie quelque chose pour les clients et nous devons continuer à tenir cette promesse.
2- nous devons continuer à investir et à innover.
Deux principes que valident Dell même si déjà à cet instant ils paraissaient bien flous dans leur définition. Aujourd’hui il convient de regarder le verre à moitié plein et le verre à moitié vide.
Peu de marque de PC peuvent dire qu’elles approchent aujourd’hui de la trentaine. Même si Dell a avalé la marque, a sans aucun doute profondément modifié son ADN, il l’a conservé et les PCs Alienware sont toujours là aujourd’hui. On pensera à HP et Voodoo PC, une opération similaire dont il ne reste rien aujourd’hui…à part la famille OMEN.
Mais dans le même temps, cette alliance de la folie et de la puissance industrielle n’a pas vraiment eu lieu. Aujourd’hui les Alienware sont des produits qui sont rentrés dans les rangs. Fini la peinture custom, les montages extrême…Les Alienware sont des Dell (presque) comme les autres.
