C’est à la fin de l’été 1999 que NVIDIA lançait la carte graphique GeForce 256. Ce lancement marque un tournant décisif dans l’histoire de l’informatique et du jeu vidéo sur PC. Cet événement est souvent cité comme le début de l’ère des unités de traitement graphique (GPU) modernes, et pour cause : la GeForce 256 a redéfini ce que les utilisateurs pouvaient attendre des performances graphiques d’un ordinateur personnel.
Geforce 256 : le premier GPU au monde
Nvidia a évoqué le « premier GPU au monde » pour présenter sa Geforce 256…Et c’est bien vrai. La GeForce 256 a été la première à embarquer une unité de transformation et d’éclairage (Transform and Lighting, ou T&L) dédiée, qui permettait de décharger le CPU des calculs complexes nécessaires pour générer des images 3D. Cette innovation a non seulement amélioré considérablement les performances graphiques, mais a aussi ouvert la voie à une nouvelle génération de jeux vidéo aux graphismes plus détaillés et aux mondes plus immersifs. C’est effectivement avec l’arrivée de cette carte que se produit une vraie rupture. C’est une avancée majeure car elle a permis aux développeurs de jeux d’ajouter beaucoup plus de complexité et de réalisme à leurs créations sans pénaliser les performances. Avant la GeForce 256, les calculs en lien avec les graphismes des jeux étaient effectués par le processeur central (CPU), créant un goulot d’étranglement. En soulageant le CPU, NVIDIA a permis aux jeux de tourner de manière plus fluide et avec une qualité visuelle accrue.
L’autre changement radical qu’a amené la GeForce 256 c’est l’utilisation d’une mémoire DDR (Double Data Rate), doublant pratiquement la bande passante de la mémoire par rapport aux modèles antérieurs. Cela a permis un rendu plus rapide des textures et des effets graphiques plus sophistiqués, comme les ombres et les reflets. De plus, cette carte graphique était capable de traiter jusqu’à 10 millions de triangles par seconde, une prouesse technique à l’époque.
