Sortit au début 1999, le Pentium III n'était rien d'autre qu'un Pentium II doté des instructions SSE et d'un numéro de série permettant l'identification d'un ordinateur sur internet par un webmaster. C'est donc la troisième version de l'architecture P6 sortie en 1995 avec le Pentium Pro. Ce qu'on peut retenir c'est qu'en gros, un Pentium Pro avec les instructions MMX et SSE, c'est un Pentium III.
Voilà qui ne devrait pas satisfaire les fanas de nouveauté mais ce que l'on peut saluer c'est bien la longévité de l'architecture P6 d'Intel, toujours sur le devant de la scène, même encore en 2004 avec les Pentium-M qui savent conccurencer les Athlons 64, c'est dire ! En attendant un éventuel retour retour de cette architecture sur nos PC de bureau, nous allons passer en revue toutes les évolutions de ce Pentium III, qui a finalement bien mérité son nom dans ses derniers mois.
La première version sortie, le Pentium III Katmai, est un Pentium II auquel on a ajouté les instructions SSE qui en théorie devait booster les performances dans le multimédia et la 3D. Or, il faut des application optimisées pour exploiter correctement ces instructions, ce qui fut au départ un échec. En effet, le Pentium II 450 MHz faisait jeu égal avec les Pentium III 450 MHz...
Donc comme les derniers Pentium II, le Pentium III Katmai est gravé en 0.25µ, est au format Slot-1 et dispose d'un cache L2 externe de 512 Ko. Pour l'overclocking, il ne fait pas partie des meilleurs modèles, car ce procédé de gravue a été introduit sur les Pentium II 266 MHz et comme ces derniers, son coefficient multiplicateur est bloqué. On peut noter aussi que son cache externe n'est pas là pour l'aider...
Du côté de la dissipation thermique, il chauffe assez, certes, mais le fait que son format SECC2 permet au ventirad d'être en contact direct avec les puces, cela permet de pousser la limite un peu plus loin. Mais il faut savoir que les modèles supérieurs à 500 MHz ne devaient pas sortir en 0.25µ mais le retard de la sortie de la version 0.18µ a tout de même forcé le fondeur à monter très péniblement jusqu'à 600 MHz. Inutile de vous dire que pour réussir un overclocking, il faudra utiliser un bon système pour dissiper la chaleur. Ensuite, toujours pour grappiller en performances en attendant le Coppermine, Intel a lancé des modèles "B" utilisants un bus à 133 MHz, ces modèles sont bien les moins overclockables de la série des Pentium pour la simple et bonne raison que les cartes mères de l'époque ne supportent que très mal des fréquences supérieures.
Pour la consommation électrique, je vous recommande de ne pas dépasser 2.2 V.
La seconde évolution amène bien-sûr une finesse de gravure plus petite, car il y en avait bien besoin. Le Coppermine est donc gravé en 0.18µ, il chauffe donc moins, il prend moins de place, il consomme moins et il monte plus haut en fréquence. Le gain de place a permis, comme sur les Celeron A, d'intégrer 256 Ko de cache L2 au core même du CPU, ce qui est une véritable révolution : le cache tourne à la même vitesse que le microprocesseur et il ne limite plus autant le montée de fréquence. On peut donc s'attendre à de bonnes performances en overclocking, et ce fut évidemment un succès. Aussi, le gain de performances généré par la plus grande vitesse du cache L2 permit au Pentium III de se démarquer enfin du Pentium II en l'absence d'optimisation pour le SSE, bref, c'est avec le Coppermine que le Pentium III mérite son appellation.
Pour permettre aux cartes mères Slot-1 d'upgrader vers ces processeurs, le Coppermine est sortit à la fois au format Slot-1 pour les modèles allant de 533 MHz à 1 GHz, et au format d'abord utilisé par les Celeron, le socket 370 FC-PGA pour les modèles allant de 500 MHz à 1.1 GHz. Ce dernier format est donc une sorte de retour aux socket car le format Slot, sans caches sur la carte, n'a plus aucune utilité.
Pour les différencier des Katmai, les Coppermine se sont vus assigner la lettre E, et comme ces premiers, il existe des modèles utilisant un bus à 100 MHz (les E tout court) et des modèles utilisant un bus à 133 MHz (les EB). Cette fois-ci, les EB sont plus recommandables car la différence entre ceux-ci et les E est de plus en plus grande en fonction de la fréquence, et les cartes mère sont en générales plus aptes à monter jusqu'à 150 MHz, 167 MHz même. Si vous voulez aller au-dessus, il faudra refroidir le Northbridge et désynchroniser la mémoire, surtout pour les modèles 533EB MHz et 600EB MHz, qui sont surtout limités par la carte mère. Pensez aussi qu'au delà de 167 MHz, vos prorts PCI dépasseront 42 MHz et votre port AGP dépassera les 84 MHz !
Concernant l'overclocking, les modèles supérieurs à 800 MHz doivent avoir un bon dissipateur pour pouvoir faire un bon overclocking, et je vous conseille de ne pas dépasser 1.85 V pour ces modèles.
Pentium III Coppermine
La dernière version du Pentium III, le Tualatin, apporte une finesse de gravure de 0.13µ, ce qui redonne une nouvelle jeunesse aux Pentium III. Cette fois, les améliorations sont plus nombreuses : un IHS a fait son apparition, et il permet de protéger le core et de mieux étaler la chaleur. Il utilise un nouveau format, le FC-PGA2 qui demande une carte mère qui soit compatible. Il intègre aussi, comme les Pentium 4, un Data Prefetching Hardware qui permet de charger dans le cache L2 les données stockées en mémoires et qui ont le plus de chance d'être utilisées très prochainement. La gestion du cache a aussi été améliorée, et tout cela fait que le Pentium III empiète copieusement sur le terrain du Pentium 4. Les modèles commercialisés vont de 1 GHz à 1.33 GHz.
Une version dotée de 512 Ko de cache a aussi fait son apparition un peu plus tard, et apporte encore un léger gain de performances, un S a été rajouté à son nom pour les différencier des autres. Le S provient de Server car il sont plus ciblés pour être utilisés sans des serveurs. Les modèles sortis vont de 1.13 GHz à 1.4 GHz par pas de 133 MHz.
Avec leurs 44 millions de transistors, ces CPUs alimentés à 1.475 V chauffent beaucoup, pour les overclocker, il faut donc soigner le refroidissement et je vous recommande de ne pas dépasser 1.75 V. Même remarque que pour les Coppermine, pour monter plus haut que 167 MHz de FSB, pensez à bien refroidir votre Northbridge et à désynchroniser votre mémoire. Pensez aussi qu'au delà de 167 MHz, vos prorts PCI dépasseront 42 MHz et votre port AGP dépassera les 84 MHz !
Pentium III Tualatin
Pour les overclockings difficiles, je n'ai pas tenu compte des composants qui pourraient limiter le CPU comme la mémoire, la carte mère, les cartes PCI, AGP, etc. Il est important d'y aller progressivement pour éviter de griller ces composants.